Bapteme de messire Pouilleux

l'Abbaye se remplissait doucement lorsque Landelin fut agréablement surpris de voir s'asseoir près de lui son cher Parrain.

Mes compliments Parrain, je croyais être le seul à être habillé ainsi durant la cérémonie!

Les deux Hospitaliers, ainsi vêtus, n'était pas des plus discrets mais qu'importe! Si cela pouvait donner l'envie à certains de les rejoindre à la commanderie pour être initiés...

Les invités continuaient à entrer. Que de monde pour son baptême. D'abord ce furent les futurs mariés : le Vicomte de Laragne et la Dame de Denoeuvre. Puis ce furent Nopus et Dariuss. Antoine remercia le ciel qu'il ne soient pas venus le saluer. Etre au centre des festivités, comme cela était fatiguant !
Enfin, ce furent Arwel et Mirandor qui rentrèrent. Il traversèrent le bâtiment en saluant au passage tous ceux qu'ils connaissaient. Elle arriva très vite, et lui fit une bise. Il pesta intérieurement. Il était plutôt fait pour la poignée de main chaleureuse ou la chopine dans le gosier que pour les bises. Bah, si ça pouvait faire plaisir à sa tavernière.


"Bonjour Antoine, j'ai bien cru que nous allions arriver en retard... J'avais perdu Mirandor !

- C'est vrai qu'il est tellement passe-partout, le Mirandor. Ca doit être un travail à plein temps pour toi de le retrouver !"

Il rit de bon coeur et salua le Mirandor en question, alors que la Maire de Dié discutait avec son futur parrain.

"Bonjour Phelim ! J'espère que tu vas prendre soin de notre Antoine et qu'en tant que parrain, tu ne vas pas lui inculquer n'importe quelles sottises de ton cru, hein !

- C'est trop tard Arwel ! J'ai décidé que les poussins farcis constituent maintenant 98 % de mon alimentation ! D'ailleurs, le banquet en sera constitué."

EDIT HRP : Presque plus de couleurs, pour les prochains, j'utiliserai des couleurs déjà utilisées^^

Axel arriva en retard au baptême de son cousin Antoine elle vint s'assoir discrètement au fond de l'édifice. Elle s'agenouilla et se plongea dans une longue et pieuse prière.

Citation :

Monseigneur, il y a erreur je crois. Nynaeve et moi ne sommes pas là pour nous marier, mais pour un baptême ...
En conséquent, nous n'avons apporté sur nous ni certificats de baptême, ni témoins de mariage, ni bouquets, ni costumes, ni banquet ...

Mgr Nainainus attendit un moment et répondit:

Mon fils Phelim, avez vous été baptisé? Le parrain doit être baptisé car il est là pour rappeler au baptisé le chemin juste vers la foi et la vertu si celui ci s'égare.

Bien, ça ne fait rien, néanmoins frère Phelim, je ne pourrais pas vous inscrire comme parrain sur les registres si vous ne m'apportez pas les documents. Bon,que la cérémonie reprenne.


Nainainus se dirigeât vers le baptistère.

Nous allons désormais faire une brève lecture du Livre des Vertus.
Nynaeve, marraine de notre frère Pouillieux, voici le passage que vous devez lire:

Citation :

Vita de Christos, chapitre XII

Quand cette foule se dissipa, la place se vida, laissant place aux gardes du procurateur romain qui gouvernait cette ville. C’est alors, mes amis, que j’eus l’une des peurs les plus profondes de ma vie. Les soldats, rouges, en habit de sang, faisaient irruption sur la place par les multiples ruelles.

Certains surgirent sur les murailles et d’autres sortirent de différents bâtiments, bloquant toutes les issues et toutes les portes. Un tribun descendit alors les marches du palais du gouverneur, accompagné d’un robuste centurion.

Arrivé au milieu de la place, le tribun arrêta sa marche, et se pencha du côté de son centurion. Ce dernier prit alors la parole et nous dit de sa grosse voix brutale :

" Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide ! Je t’accuse de nuire à la cité. Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles. Aussi je te demande de me suivre ! "

Nous autres, ses apôtres, étions paralysés par la peur. Nous n’entendions que le sifflement de la brise qui faisait s’agiter les capes des romains. Et nous guettions, inquiets, la réaction de Christos. Daju était terrorisé, lui qui avait été vexé de ne pas avoir été choisi par Christos pour construire son Eglise.

Christos dit alors au centurion :
" En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais c’est toi qui vas me suivre ! "

Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "

Ce fut une journée intense que je n’ai jamais oubliée tant elle est gravée dans ma mémoire. Notre émotion était à son comble quand nous nous aperçûmes en plus que les soldats avaient déserté la place.

Et devant tous, Nynaeve devait s'exprimer.

Toujours agenouillée sur son prie-dieu, Anne s'efforça un moment de faire fi de l'agitation ambiante et de rester concentrée sur sa prière. Mais ce devint vite impossible. Les invités affluaient dans le lieu saint, se congratulaient, se frottaient les joues, plaisantaient, parlaient de tout et de rien.
Certains se seraient offusqués de ce comportement. Anne le trouvait tout naturel. C'était seulement la preuve que, dans la maison du Très-haut, chacun se sentait chez lui. La solennité retrouverait ses droits dès le début de la cérémonie.

Mais quand donc allait-on enfin entendre la voix de l'officiant ?
On le disait homme fort occupé. Certains ne se gênaient pas pour affirmer qu'il l'était tellement, occupé, qu'il ne remplissait correctement aucune de ses charges. Anne supposait qu'il s'agissait de mauvaises langues, puisque le prélat avait trouvé du temps pour s'inscrire sur une liste ducale. Le Très-haut pourvoirait au reste.

Bien bien.

Anne sursauta sur son prie-dieu, l'évêque commençait enfin. Dans le silence qui se fit aussitôt, elle écouta avec les autres l'exorde du clerc. Son collègue Antoine allait entrer dans la communion aristotélicienne.
Dame Nynaève s'approcha de son futur filleul, remettant de l'ordre à sa coiffure, et s'agenouilla.
Et Anne dut se mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire : avec une seconde de décalage, pendant laquelle on lut nettement l'incertitude dans ses yeux, Messire Phelim disciplina lui aussi une mèche rebelle, et joignit les mains avec componction, comme s'il se fût agi de gestes rituels.
Anne n'eût certainement pas trouvé là matière à rire en temps ordinaire. Mais l'angoisse de la jeune fille était si prégnante, depuis certaine lettre reçue de Culan, que tout ce qui pouvait la distraire de la pensée de sa mère agonisante était bon à prendre. Ce fut avec une attention sans faille qu'elle observa la suite.

Mes enfants, avez vous apporté vos certificats de baptêmes comme convenu?

Monseigneur, il y a erreur je crois. Nynaeve et moi ne sommes pas là pour nous marier, mais pour un baptême ...

Nouvelle bouffée de rire, aussitôt réprimée. La pensée d'une union entre Nyna la Tempérée et l'ancien libertadien qui courait nu dans les couloirs de l'Université était déjà assez cocasse en soi. Que ledit ancien libertadien se méprît sur le sens de la demande de l'évêque était carrément hilarant.

Mon Dieu ! Pauvre Antoine ! Pourvu que Messire Phelim ait un certificat de baptême en bonne et due forme ! Mais franchement, pourquoi l'évêque n'en a-t-il pas demandé communication avant la cérémonie ?!

Anne adressa au Très-haut une rapide prière pour qu'il vînt au secours d'Antoine, qui semblait inquiet, et de son futur parrain, que la demande avait déstabilisé au point qu'il avait failli entraîner Dame Nina dans une chute sur le dallage de l'église.
Soit le Très-haut l'entendit, soit l'évêque préféra passer outre. Toujours est-il qu'il s'approcha des fonts baptismaux, et poursuivit la cérémonie en indiquant à Dame Nyna le chapitre de la Vie de Christos qu'elle devait lire.