[Baptême] Arwel

Arrivant près de Mirandor, Arwel se retourna et serra celui qu'elle avait aimé dans ses bras, l'implorant d'être prudent. Le regard dans le lointain, le Capitaine Episcopal ne sut trop que faire. Ses bras l'encombraient. Il finit par déposer une main légère sur les longs cheveux de la Dieoise et exercer une légère pression de ses doigts. Puis il retira sa main alors que la nouvelle baptisée allait se réfugier dans les bras de Mirandor. Il aurait eu tant à lui dire, sa confiance en elle, et son désir de rentrer vivant, même si le risque était grand qu'il ne repasse jamais les Alpes. Mais à quoi bon. Déja, il regrettait d'être venu en entendant les pleurs étouffés de la jeune femme et le sourire désolé de son promis. N'avait il pas été profondément égoïste? Il avait cru lui faire plaisir, mais il craignait de ne l'avoir rendue que plus malheureuse. Il tapa légèrement sur l'épaule de Mirandor, en lui adressant un sourire qu'il voulait franc mais qui ne fut pas convaincant. Il articula silencieusement un "Soyez heureux". Il ne voulait plus qu'Arwel entende sa voix parler d'un avenir trop incertain pour lui.
Il se retourna vers l'évêque, qui, certificat à la main, semblait ne pas trop comprendre pourquoi la jeune baptisée avait gagné les bras de son aimé. Le Capitaine Viennois s'inclina, baisa repsectueusement l'anneau épiscopal et parla à voix basse:
Monseigneur, j'ai fort à faire, et je dois vous laisser. Néanmoins mes hommes demeurent à votre disposition. Je serais absent pendant...un temps. Vous pourrez en cas de besoin contacter l'Aspirant Lieutenant de Genève, Lord_Cuchulain, il a toute ma confiance. Aristote vous bénisse.
Puis sans ajouter un mot, ni jeter un regard de plus, il sortit de l'édifice d'un pas long, mais rendu raide par l'émotion. L'étreinte d'Arwel l'avait surpris, mais il savait qu'il ne regretterait jamais cet instant, surtout s'il venait à périr en terre hostile. Il glissa un ordre rapide aux gardes en poste sur le parvis, puis gagna l'écurie.
Quelques minutes plus tard, le bruit des sabots ferrés de sa monture résonna sur le pavé de la place. Il fit signe à un des deux gardes et lui tendit une missive, non scellée. Il faisait totalement confiance à ses hommes pour leur discrétion.
Puis, sur un dernier regard dans l'édifice, durant lequel le soleil l'empêcha de voir quoi que ce soit, le coeur larmoyant de ce qu'il venait d'écrire, il lança sa monture, chargée trop lourdement pour un voyage court... Ses yeux étaient rivés sur les Alpes, son âme perçait déja le coeur d'une rousse florentine, mais son coeur était resté dans les bras de la jeune femme, devant l'autel...

Citation :

A Arwel, A Mirandor

Ma chère amie, bienheureux aimé,
Par ces quelques mots, rédigés sur le coin d'une selle déja trop usée, je ne veux que vous assurer de mon plaisir à vous voir associés par le coeur, jeunes gens d'avenir.
J'espère de tout mon être assister un jour à vos épousailles.
Soyez heureux, et accomplissez votre destin en ce duché, nul doute qu'il sera brillant.
Max.

Arwel n'arrivait pas à quitter les bras de Mirandor, elle se sentait tellement rassurée, blottie contre lui, il chuchotait à son oreille des paroles réconfortantes, d'une voix douce qui faisait chavirer son coeur. Ses pleurs se calmèrent progressivement, elle réussit à reprendre contenance. Toutefois, elle restait serrée contre son compagnon, ne se sentant plus la force d'affronter les tristes pensées qui avaient envahi son esprit avec les derniers mots que lui avait dits Max. Elle refusait qu'il emporte avec lui l'image de cette femme en pleurs car malgré la douleur, sa présence à son baptême avait été une immense surprise qu'elle n'oublierait jamais. Un bruit de pas qui décroît, quelques paroles murmurées ... il partait ... Et une infime partie de son coeur partait avec lui, malgré tout l'amour qu'elle pouvait éprouver pour l'homme qui la tenait dans ses bras.
Après quelques instants, la jeune femme effleura de ses lèvres le cou de Mirandor, releva la tête et lui sourit de tout son coeur.

Je t'aime de toute mon âme ... Tu es toute ma vie ... Merci de me comprendre à ce point ...

Arwel le serra encore une fois très fort contre son coeur. Puis elle s'aperçut qu'elle en avait oublié l'évêque et cela ajouta à sa confusion. Elle regarda Mirandor avec ses grands yeux affolés et lui dit :

Mince ! que va penser l'évêque ... Je vais aller chercher mon certificat et lui présenter des excuses pour l'avoir fait attendre ...

Elle se dirigea donc vers l'évêque et prit le certificat qu'il semblait tendre depuis un moment déjà ...

Monseigneur, veuillez accepter mes excuses pour vous avoir ainsi retardé ... Je vous remercie d'avoir officié à la cérémonie de mon baptême.

Arwel retournait vers Mirandor lorsqu'elle entendit les sabots d'un cheval résonner sur la place, les portes de l'église étant grandes ouvertes. Elle se crispa légèrement, mais garda aux lèvres le sourire qu'y faisait naître celui vers qui elle se dirigeait. Alors qu'elle tendait les mains vers lui pour l'inviter à quitter les lieux avec elle, un garde s'approcha et lui tendit une missive qu'elle prit d'une main tremblante, se doutant que l'auteur devait en être Max ... Elle l'ouvrit et la lut :

Citation :

A Arwel, A Mirandor

Ma chère amie, bienheureux aimé,
Par ces quelques mots, rédigés sur le coin d'une selle déja trop usée, je ne veux que vous assurer de mon plaisir à vous voir associés par le coeur, jeunes gens d'avenir.
J'espère de tout mon être assister un jour à vos épousailles.
Soyez heureux, et accomplissez votre destin en ce duché, nul doute qu'il sera brillant.
Max.

Ce qu'elle découvrit dans cette lettre amena un sourire sur ses lèvres. Elle le reconnaissait bien au travers de ces mots ... Il n'était soucieux que du bonheur de la jeune femme ... Elle comprenait au travers de ces quelques lignes qu'il ferait tout pour revenir ... Elle tendit alors la lettre à Mirandor ...

Tiens, cela t'est également destiné ...

Elle l'observait pendant qu'il lisait les quelques lignes griffonnées à la hâte et s'interrogeait sur la réaction qu'il aurait.

Ma Fille, c'est avec joie que je vous ai baptisé, et vous n'avez pas à vous excusez, vous êtes entourer de gens qui vous aiment et vous apprécie, partager ce moment avec eux est important! Je vous souhaite une bonne continuation et plein de bonne chose dans tout se que vous entreprendrez!

l'évêque salua l'assemblé et pris la route d'urgence car il devait se rendre à Embrun où son amie Monseigneur Ecaterina était très très mal!


HRP: Merci pour toute l'animation que vous avez apporter!!! Je pense que l'église de Dié n'a jamais eu un baptême avec autant de Rp, de dialogue, de vie! MERCI à tout les joueurs!

Arwel fit un sourire empreint de reconnaissance à l'évêque qui avait été si compréhensif envers elle. Elle le suivit du regard lorsqu'il sortit rapidement de l'église, pensant qu'il devait avoir quelque chose de très important à régler.

Puis elle se tourna à nouveau vers Mirandor qui venait de terminer la lecture de la missive de Max. Il la lui rendit, la jeune femme n'ayant aucun endroit sur elle pour la conserver, la glissa dans une des poches de son compagnon et lui chuchota à l'oreille :

Je te la confie ... Tu me la rendras plus tard ...

Le bras de Mirandor sur les épaules, elle passa le sien derrière lui et elle se laissa conduire hors de l'église afin de rejoindre ses invités qui devaient être impatients d'aller fêter cela !



[ Oui, merci à tous, vous avez offert une belle cérémonie de baptême à mon Arwel ]