Un baptême d'eau et de feu

Amalricus était heureux que la divine Providence ait guidé ses pas en Taverne. Qui eut cru que l'appel de la dive Bouteille allait être le prélude à son prochain baptême?
Les voies du Seigneur sont décidément impénétrables se dit il, tout en arpentant les couloirs du diocèse.
L'air songeur et se remémorant le chemin parcouru de Genève jusqu'à Dié, la grande porte du bureau de l'évêque se dressant face à lui mis fin à ses rêveries.
Le sourire au lèvres et le coeur plein d'entrain, il frappa résolument, attendit qu'on l'invita à entrer pour pénétrer dans la pièce, et en guise d'hommage, s'inclina légèrement devant l'évêque.

Monseigneur dit il. Suite à notre conversation advenue en taverne, je me présente à vous et à notre sainte Mère l'Eglise comme témoin des extravagances commises par ces coquins de Réformés Genêvois.
Leur présence m'étant devenue insupportable, j'ai préféré émigrer dans la Vienne pour venir y rechercher le baptême au sein de l'Eglise Aristotélicienne romaine.
Je m'en remet à vous pour faire de moi une brebis du Seigneur, et à terme si le Très Haut le souhaite, un bon Berger contre les loups et autres hérétiques.

"Avez vous des questions mon enfant?" A cette écoute, Amalricus sourit intérieurement et eut envie de répondre "Quand est ce ce qu'on casse du Réformé?".
Mais reprenant ses esprits, il prit conscience de l'importance du moment et que sans l'amour du Très Haut, rien ne différencierait Amalricus des réformés genêvois.
Aussi pour toute réponse, il répondit à l'Evêque:

Je n'en ai qu'une Monseigneur: En quel lieu me rendre pour entamer la pastorale?

Un temps indéterminé s'était écoulé entre cet entretien et la pastorale.
Après s'être de nouveau rendu à l'évêché, Amalricus confia à l'évêque:

Monseigneur, je viens d'achever le dernier cours de ma pastorale.
Qui plus est Messire Markram a accepté de devenir mon parrain lors de mon baptême, ce qui me pousse à vous confier que tout va pour le mieux!