Arrivé d'Eleane

Après avoir envoyé un courrier au curé de sa ville, Xitnes avait envoyé la belle rousse à cette adresse pour faire sa demande. Bête et disciplinée elle se rendit à l'abbaye et fit sa demande répondant à tout ce qu'on lui demandait:

"Bonjour, je suis Eleane de Valence. Le père Xitnes m'a envoyé ici pour me présenter.
Je viens pour un Baptême et donc suivre une pastorale. J'ai choisi comme Marraine May_baccard_gardacan et pour parrain Arta_gardacan qui ont eu l'honneur d'accepter ma demande.
Je souhaite faire ce Baptême sur Valence."

Elle prit une pause puis posa une question:

"Je voulais savoir combien de temps cela prenait à faire une pastorale, car j'ai commandé une robe de baptême et il faudrait que je leur donne une date approximative."

Elle attendit que quelqu'un lui réponde.

Le garde de service vit la dame a l entrée de l abbaye.

Il alla la saluer et lui demander ce qu elle souhaitais.

Bonjour Madame, bienvenue aux portes de l abbaye. Que souhaitez-vous? Qui souhaitez-vous renconter?

Puis il se tut et attendis les réponses de la dame

Elle vit quelqu'un s'avancer vers elle, puis répondit à sa question.

"Euh ben je cherche quelqu'un qui pourra me faire faire ma pastorale afin de me faire baptiser"

Eleane pensait avoir été claire dans ce qu'elle voulait .. mais apparemment non !

Bien bien, et bien....vous etes au bon endroit, et qui est cette personne?

Que je puisse la prévenire de votre arrivée

Elle écouta le garde et lui répondit:

"Le curé de ma ville est le Père Xitnes, c'est lui que j'ai contacté pour mon Baptême"

Elle sourit au garde et attendit.

Le garde ecouta puis répondit:

Ah, je vois Monseigneur Xitnes vous attend? Dans ce cas je vais allez le prévenir de votre arrivée.

Le garde tourna les talons, et marcha directions l aile du Monseigneur afin de l en avetir

Eleane attendit qu'on vienne la chercher.

Monseigneur Xitnes fut averti qu une Dame l attendais aux portes.

Il decida d allez a sa rencontre.

Il reconnu la dame et lui demanda de le suivre dans la salle préparée pour l occasion.

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Elle vit arrivée le Père Xitnes qui lui demanda de le suivre .. ce qu'elle fit.

Le père Xitnes lui accorda du repos. Enguerrand de la Mirandole reçut l'autorisation de vaquer à ses occupations dans l'abbaye. Autant profiter de ce laps de temps afin de faire une rencontre. Le borgne profita du temps de la saison nouvelle afin de se revigorer l'esprit. Trouverait-il quelqu'un sur son passage ?

En suivant le père, elle fit tomber ses parchemins qu'elle avait pris pour écrire durant sa pastorale... BAOUUUUM !!

"Oh zut de zut hein !!!!"

Elle se baissa pour y ramasser et elle se relève un peu rapidement et rentra dans quelqu'un et fit de nouveau tomber ses parchemins ... BAOUUUUM !
Elle regarda l'homme et rougissant légèrement lui dit:

"Oh pardonnez moi ... Je ne vous ai pas fais mal ? Décidément ce n'est pas mon jour aujourd'hui"

Elle soupira un peu se rebaissant de nouveau pour ramasser ses papiers, ayant un peu honte d'elle.

Enguerrand de la Mirandole recula pour éviter d'en avoir plein les pieds. Il observa Eleane - cette dernière semblait confuse - qui ramassait ses parchemins. Le jeune homme la regardait faire. Il hocha la tête et lui répondit :

« - Hola dona ! S'esclaffa-t-il, palsembleu ! Qu'est-ce donc que cela mmh ? Vous étudiez ici aussi ? »

Le aussi informait clairement qu'il était lui aussi un étudiant de Vienne. Il remit une mèche rebelle derrière son oreille.

Eleane était des plus confuses, elle ramassait ses parchemins pour faire mine de rien, mais la gêne en elle était très forte. Puis elle écouta ce qu'il lui disait et lui répondit:

"Euh .. oui, j'étudie ici, je suis entrain de passer ma pastorale .. vous aussi apparemment"

La jolie rousse se releva, puis le regarda, et laissa s'afficher un joli sourire sur son visage.

Enguerrand de la Mirandole avait eu une bonne intuition. A défaut d'être none qu'aurait-elle pu être d'autre ? Sa tenue vestimentaire ne ressemblait pas à celle des sœurs de l'abbaye. La réjouissance d'avoir eu raison le satisfaisait. D'autre part, son oeil avarre dévorait la silhouette rousse d'Eleane.

« - Oui-dah dona, je suis étudiant. Il s'inclinait et lui confia son prénom. Je m'appelle Enguerrand. Je suis les cours du père Xitnès. Et vous ? »

Elle lui apparut à son gout. De ce fait et pour continuer de faire bonne impression, le jeune mondain se mit de son plus beau profil - celui sans la balafre.

Eleane regardait le jeune homme, discrètement, très discrètement. Il manquerait plus qu'il se rende compte que la jolie rousse le dévisageait de haut en bas, elle avait assez montrer sa maladresse pour le moment. Elle l'écouta puis lui répondit:

"Enchantée, je suis Eleane et je suis de Valence. Moi aussi je suis les cours du père Xitnes et autant vous dire que ... Heureusement que mes parents étaient trop pauvres pour m'envoyer à l'Ecole parce qu'ils auraient perdus leur argent."

Elle rit doucement et continua de le regarder tout dans la discrétion.

Le borgne ne put empêcher de ricaner à la remarque satyrique de Eleane. Bon sang qu'elle avait de l'humour ! Enguerrand voulut surenchérir :

« - Ha oui les bougres ! Ils se seraient ruinés !

L'humour n'avait jamais été son point fort. Le borgne s'y connaissait en lettres, mais pas en blague ; à moins qu'elle ne soit salace, mais il aurait été malsain d'en faire part à Eleane.

Valence en Lyonnais ! La terre du dauphin de France pardi, fut un temps. C'est une bonne ville en tout cas. Moy je suis du Périgord, vous voyez où ? »

Elle sourit en l'entendant rire, il est vrai qu'Eleane était réputée pour son humour à Valence, en plus de ses talents de tisserande et de dessinatrice au charbon sur visage humain. Elle rajouta:

"Pour sur qu'ils se seraient ruinés ! Mais bon en même temps ils m'ont laissé chez les nonnes a mes 12 ans .. J'étais trop chiante je crois, c'est aussi pour cela que les hommes me fuient ! Les chieuses qui ouvrent trop leur gueule ils n'apprécient pas ces bougres !"

Elle rit doucement, puis l'écouta parler de sa ville ainsi que de la sienne et demanda:

"Le Périgord ? Non je situe pas trop, je préfère des noms de villes que de duché pour me situer ! Vous voyez .. non seulement je suis nulle pour ma pastorale et en plus je suis nulle en géographie .. Décidément, je n'ai vraiment rien pour moi!"

Elle se remit à rire en attendant les explications du beau brun sur sa localisation.

Au moins il était certain d'avoir pour interlocutrice une jeune femme élevée au couvant. Ce qui, le cas échéant, selon ses origines et la manière familière de s'exprimer seraient un mal. Mais le jeune homme secoua sa tête : il n'est pas un mondain pédant des petites gens. Enfin si il l'était, mais ce n'était pas dans ses manières d'être virulent gratuitement. Ainsi il rétorqua :

« - Non. L'apprentissage est une bonne chose ; le vœux d'apprendre encor mieux.

Le jeune duc enchaina.

Dans le sud-ouest de la France. Vers Bordeaux est sis ma terre le Mussidanais, dona.

Enguerrand effleurait son cou avec sa bouche en même temps de lui glisser à l'oreille.

Vous êtes mon invitée. »

Allait-elle se présenter au jeu du charme ; et du chat et de la souris ?

Eleane était toujours dans ce couloir qui devait la mener dans sa salle de cours, mais depuis sa maladresse avec ce bel homme, car oui il était beau malgré sa balafre qu'elle avait vu malgré qu'il essaie de la dissimuler, elle était tout à coup moins pressée d'aller se mettre au travail. Elle écouta le beau brun et lui répondit:

"Oh je suis d'accord avec vous, et d'ailleurs ce n'est pas parce que je ne suis pas douée pour cela, que je n'ai pas la soif d'apprendre. Mais on va dire que parfois mon impatience me joue des tours et me fait baisser les bras."

Elle soupire doucement, consciente que son impatience l'empêche de faire ce qu'elle voudrait faire dans la vie. Puis elle écouta encore une fois l'homme qui lui expliquait où il habitait et elle lui répondit:

"Oh Bordeaux ! Oui je vois mieux, j'y suis passé lors d'un voyage .. car je voulais voir l'Océan .."

Elle lui sourit et le vit s'approcher d'elle, peut être même un petit peu trop d'elle, car oui, sa bouche effleurait son cou, elle pouvait sentir son souffle sur celui-ci, une vague de frissons lui envahit le corps, et elle ne le repoussa pas .. Pourquoi ? Elle ne le savait même pas elle même, et elle essaya d'écouter ce qu'il lui murmurait et lui répondit, sur un ton plus doux:

"C'est très gentil ! Mais je viens de me poser pour de bon à Valence, ce n'est pas pour reprendre les routes. Si j'avais été plus près .. ça aurait été avec un grand plaisir"

Elle lui sourit doucement et le regarda, attendant sa réponse.

Enguerrand hochait la tête. Il devisa avec Eleane et lui conseilla :

« - La persévérance s'apprend au fur et à mesure de vos échecs. Nous devons croire en nous autant que nous croyons en nos proches.

Lorsque la jeune femme émit le détail de l'Océan, le borgne eut le regard attendri. Il n'avait jamais appris à nager mais il contemplait les vastes étendues d'eau. A Poitiers ainsi qu'à Mimizan, il avait pu observer l'Océan Atlantique. En Provence, ce fut au tour de la Mer Méditerranée, beaucoup plus chaude. Enguerrand y trouva l'inspiration et ses muses aquatiques notamment son adoration pour la sirène se retrouvait même sur ses propres armes. Ceci étant dit, il remarqua qu'il y avait un quiproquo. Il reprit en d'autres termes :

Je ne voulais point dire pour vous y installer dona ! Moy-même je vis en Armagnac, mais je me rends souvent sur mes terres. C'était cela dont il fut question, j'insiste. »

Le borgne posa sa main entourée d'un gant sur l'épaule de Eleane. Il avait remarqué que son geste charmant plus tôt lui avait plu. Ainsi le dandy recommença à nouveau son jeu envoutant.

Eleane écouta Enguerrand et acquiesça à ce qu'il disait puis lui dit:

"Mon problème est là .. Je crois plus en mes proches qu'en moi même ... et cela a toujours été ainsi, mais le temps me fera croire en moi aussi je n'en doute pas. Mais il va me falloir du temps".

Elle lui sourit puis l'écouta de nouveau. Il croyait qu'il y avait un malentendu alors que pas du tout, elle avait bien compris ce qu'il lui disait. Elle lui répondit alors:

"J'avais bien compris Messire, et je ne comptais emménager non plus, surtout que je vous connais que depuis quelques temps .. En réalité c'est vous qui n'avez pas compris ce que je vous ai dis, ce qui est sans doute de ma faute, je me suis mal exprimée, alors je recommence. Je rentre d'un long voyage, et je viens de m'installer et je ne me sens pas prête à repartir en voyage. Surtout que mon travail me prend beaucoup de temps et vous habitez loin... Me suis-je mieux fais comprendre ?"

Elle le regarda, l'interrogeant du regard. Sentant sa main sur son épaule, elle le regarda de nouveau, se demandant ce qu'il cherchait à faire au bout du compte.

Enguerrand de la Mirandole l'écoutait : au moins Eleane tenait un autre discours sur elle-même. Le borgne avait réussi à lui donner une leçon de confiance et d'égo. En parlant de ce dernier, il savait bien de quoi il s'agissait, puisque rappelons que le borgne a un égo surdimensionné. Comme le dandy, il doit aspirer à être sublime sans interruption, il doit vivre et dormir devant un miroir (Baudelaire). Après s'être remis une mèche rebelle en place, il rétorqua :

« - Dans ce cas dona, donnez-moy un lieu où je pourrai vous retrouver palsembleu, jura-t-il, après mon séminaire à Vienne je compte voyager dans quelques mois en Italie pour retrouver mes origines familiales. Des amis m'ont invités. Ce qui me laissera un peu de temps avant le départ, de vous retrouver.

Le poète ajouta de sa voix musicale :

Le mélange de vos yeux marins et le feu de votre crinière inviteraient tous les pèlerins à prier sur votre sanctuaire. »

Lui chantonna-t-il à l'oreille. Cette fois-ci, Enguerrand émit un bref contact à l'humidité de ses lèvres brulantes sur le cou d'Eleane. Il croisa son regard en se mordillant une lèvre.

Eleane espérait qu'elle avait été assez claire cette fois-ci et que le brun l'avait comprise. Elle le regarda, il avait l'air un peu dans ses pensées avant de reprendre la discussion qu'elle écouta pour lui répondre:

"Je suis désolée de ne vouloir me déplacer, je suis depuis peu devenu tisserande et j'ai pas mal de travail et peu de matières premières et j'essaie d'en trouver avec le temps que j'ai. En plus de cela je viens d'être attribué au poste de Tribun, donc encore une prise de temps."

Elle reprit son souffle après avoir raconté un peu sa vie puis reprit:

"Vous souhaitez venir me voir ..? Comme dit auparavant, je réside à Valence et c'est là bas que vous me trouverez. Je passe mon temps en taverne donc il ne vous sera pas difficile de m'y trouver si toutefois vous avez l'occasion d'y passer durant votre périple."

Elle lui sourit et l'écouta chantonner, un sourire habillant son visage, et un teinte rose lui colorant celui ci. Puis elle rajouta:

"Vous m'avez l'air d'être un charmeur, Messire Enguerrand, et je dois avouer ne pas savoir où vous voulez en arriver avec toutes vos belles phrases et vos gestes"

Elle lui sourit, la jolie rousse avait pour réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche et de dire tout haut ce qu'elle pensait. Mais lorsqu'elle sentit ses lèvres, cette fois, effleurer son cou, elle frissonna doucement ne sachant toujours pas pourquoi elle ne s'était pas retournée pour lui en coller une bonne.

Enguerrand de la Mirandole ne travaillait pas. En tant que noble, il exerçait ce pourquoi le tiers-état lui fournissait le fruit de sa récolte : la guerre. Cependant le métier de tisserand le fascinait puisqu'il appréciait énormément la mode vestimentaire. Vivre dans le paraitre et rester dans le mouvement de son siècle furent ses priorités. Le Lyonnais ne se situait pas très loin du Languedoc, point d'arrimage des navires genevois. L'idée d'aller à Valence ne lui déplut pas.

« - Vous m'avez démasqué, dit-il amusé. Je ne saurai que trop vous conseiller de vous laisser imprégner par l'émotion. Regardez. Le borgne retira son chapeau plume et salua Eleane comme un comédien. Puis il tournait autour de la jeune femme, tel l'aigle volant haut tournoyant dans les cieux. En contre-bas sa proie qu'il désirerai tant. Enguerrand posa ses serres sur sa taille et il lui chuchota quelques mots.

Croyez-vous au destin dona ? Moy j'y crois. Je crois que le très-haut a voulu notre rencontre. Je crois que le très-haut veut qu'il nous unisse. »

Espiègle dans ses propos, le jeune duc devint mutin. Son corps épousa celui de la jeune femme ; et, dans son dos, il s’enivrait de son odeur.

Eleane le regarda, pensif un instant avant de reprendre la parole. Puis le regarda faire le "pitre" devant ses yeux. Un petit sourire se dessina sur son visage. Elle ne savait toujours pas pourquoi il faisait ça et elle lui dit:

"M'imprégner par l'émotion ..? Ca fait des mois que je lutte pour ne plus le faire, cela fait trop mal parfois alors je ne pense pas que ce soit une bonne idée."

Malgré cela, le beau noble l'accrocha par la taille, la serrant un peu plus contre lui, lui chuchotant quelques mots doux à son oreille. Eleane fut quelque peu charmé, mais la jolie rousse n'était pas aussi dupe qu'elle le laissait paraître, elle écouta néanmoins son murmure avant de lui répondre sur le même ton.

"Le destin ..? J'ai du mal à y croire tellement il a mis de déception sur mon chemin. Croyez vous sincèrement que c'est l'acte du Très Haut ..? Qu'il veut unir, un noble avec une simple artisane ..? Qu'il veut unir deux personnes habitant à l'opposé ..? Si c'est le cas, le Très Haut est un fourbe qui cherche encore une fois à briser mon cœur."

Elle rougit, sentant son corps contre le sien. Mais attendit aussi une réaction du bel homme sur ce qu'elle venait de lui dire.

Enguerrand de la Mirandole savait de quoi elle lui parlait. La blessure d'un amour platonique ou la cicatrice d'une relation finie infligeaient les mêmes châtiments à l'esprit. Les seules compagnes qui ne l'avait jamais trahi resteraient Solitude, ainsi que sa petite sœur Mélancolie. Le borgne se noyait dans leur océan de souvenirs. Le bal d'émotions qu'il vivait avec Eleane était différent. Il espérait qu'elle se prenne au jeu du charme. Le jeune duc est féru à faire la cour. Il répondit :

« - Je connais mes limites, dit-il en appuyant sa tête sur son épaule, je sais ce que je veux. Et vous dona, que voulez-vous ? Fixez vous vos propres limites et vous ne serez plus jamais déçue. N'attendez rien d'autrui ; saisissez-le lui. »

L'adage ressemblait à une maxime plus radicale : Le pouvoir ne se donne pas il se prend de Patrice Raunet. Et si le pouvoir d'Eleane consistait à faire tourner en bourrique le borgne ? Les mains de ce dernier naviguèrent sur les courbes maritimes de la jeune rousse.

» Arrivé de Loguen